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| | [Regroupement] Petites histoires sans intérêt de Doro-Mikaeru | |
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+4Chain Kéloko' supyteke Doro-Mikaeru 8 participants | |
Auteur | Message |
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Doro-Mikaeru Graph'
Messages : 437 Date d'inscription : 19/08/2013 Age : 30 Localisation : Suisse
| Sujet: [Regroupement] Petites histoires sans intérêt de Doro-Mikaeru Jeu 22 Aoû - 13:57 | |
| Ici, je vais vous faire découvrir mes petites histoires que j'écris en improvisant totalement. Et parfois je retrouve une histoire au fond d'un tiroir ou dans un fichier oublié sur mon ordinateur... Chaque histoire est séparée. Vous remarquerez parfois des jeux de mots, enjoy... - Le Frigo-Cadeau (2008/2009):
Le Frigo-Cadeau J’ai toujours dit qu’on n’emballe pas un cadeau pour le dissimuler, mais pour rappeler que l’essentiel se trouve à l’intérieur.
Nous avons acheté un frigo pour Noël car l’ancien ne fonctionnait plus. Je l’ai emballé pour rappeler mon subtil proverbe… Ensuite, je l’ai placé à côté du sapin. Nous l’avons ouvert ensemble, je l’ai installé seul et plus personne n’arrive à l’utiliser depuis un mois… Pourquoi ? Nous ne pouvions plus prendre l’essentiel du frigo ! J’explique…
Un matin, j’avais ouvert mon frigo et je m’étais installé à ma table avec mon café. Je commençais à boire quand, soudainement, le frigo claqua sa porte plusieurs fois. Je ne pus l’arrêter. « Dzoing, dzoing, dzoing, poc ! » Il s’était arrêté devant moi, me montrant le poulet de midi, des yoghourts, un gros jambon et du jus d’orange. Il me frappa de sa porte faisant sombrer mon café par la fenêtre du jardin à plusieurs mètres. Ma femme, que j’avais rencontrée au bord d’un fleuve avec un réveil, se leva enfin. Pendant qu’elle descendait les marches, le frigo sautilla pour reprendre sa place. Elle prit du jus d’orange, réussit à le boire, puis s’en alla travailler. Elle n’avait même pas entendu le moindre bruit du frigo. À peine était-elle partie que ce dernier me sauta dessus et essaya de m’étrangler avec un rouleau de saucisses ! Je me débattis et le fis voler par la fenêtre, écrasant les fleurs arrosées au café. Lorsqu’il vie le café qu’il restait et sa tasse, il s’en empara et s’immobilisa dans mon jardin moins fleuri qu’auparavant.
Le lendemain, cela arriva à ma femme et son jus d’orange. Nous ne pûmes bientôt plus éviter notre frigo. Un jour, au restaurant, nous avions à peine commencé à manger que… « dzoing dzoing dzoing… » Vite ! Nous dûmes nous enfuir face à notre frigo, prendre l’autoroute jusqu’en Espagne et trouver où loger… Depuis, nous vivons tranquillement au bord d’une plage. Pourquoi est-ce que je vous raconte cette histoire ? Car ce matin, qu’entendis-je ? « Dzoing dzoing… poc ! »
Explications Ce texte a été rédigé pour un exercice à l’école (9e année). C’était de la rédaction fantastique et il fallait rendre vivant un objet du quotidien.
- Haru no Hana - Fleur du Printemps (2008/2009):
Haru no Hana - Fleur du Printemps Je rentrais du travail et j’avais sommeil. Après avoir mangé, je me mis au lit et m’endormis aussitôt.
Le lendemain, je me réveillai lentement. J’entendais les bruits du dōjō voisin, à Blaise-Cendrars 3. J’avais un mal de tête terrible. En me levant, je remarquai des nattes, des sabres aux murs et d’étranges portes faites de papier. Juste avant de sortir, un être encapuchonné m’arrêta. Je ne pus voir son visage, mais ses mains étaient longues et fines.
« Ohayō gozaimasu, o genki desu ka ? » 1
Je ne compris pas un mot. Mais étaient-ce des mots ? Des onomatopées ? Je n’en savais rien. Mes temps tambourinaient. Quand je pus sortir, il me suivit avec la souplesse d’un chat. Le soleil nous offrait sa lumière, mais la ville paraissait changée, évoluée. L’être qui me suivait me prit soudain le bras. La pression était très forte. Il m’emmena loin, dans une sombre forêt de cerisiers. Mon bras droit souffrait, écrasé entre les doigts de l’inconnu. Les fleurs de cerisiers étaient sombres, comme imprégnées d’un poison. Nous marchâmes en s’enfonçant toujours plus entre les branches presque noires. C’est alors qu’une branche vint me frapper. Pauvre de moi…
Lorsque je repris mes esprits, l’encapuchonné avait disparu. En titubant, je m’appuyai contre un tronc qui devait être centenaire. Une fleur de cerisier m’attira l’attention. Elle possédait en son centre un fruit rouge comme le feu. Je rampai quelques centimètres, pris ce fruit et entendis au loin :
« Baka ! Nan desu ka ? Watashi ha kami wo deha arimasen ! » 2
Je ne comprenais toujours pas ces mots, mais j’en reconnu l’origine : c’était l’inconnu qui m’avait étrangement accueilli. Il ne s’était toujours pas présenté, avec sa voix profonde. Il arriva vers moi :
« Dōku desu ! » 3
« Excusez-moi, je ne comprends pas vos mots. »
« Nani ? » 4
« Laisse tomber… »
J’étais griffé de partout, j’avais une migraine et un bras souffrant. L’inconnu m’expliqua comme il put qu’il se nommait Kokoro. Il me mena devant un énorme cerisier. Il montra un emplacement, seul endroit qui n’était pas recouvert de pétales, et me montra ensuite. Il avait dû me trouver ici. Je trébuchai, m’accrochai à Kokoro en vain, puis perdis connaissance. Je me réveillai le lendemain, dans mon lit. Je me rendis à mon travail. Je ne pus écrire de la journée. Je rentrai à 17h. Devant ma porte se trouvait une fleur et son fruit. Je ne pus m’empêcher de le goûter en pensant à Kokoro.
1 « Bonne matinée, comment allez-vous ? » 2 « Abruti ! Qu’est-ce que c’est ? Je ne suis pas un dieu ! » 3 « C’est du poison ! » 4 « Quoi ? »
Explications Texte fantastique rédigé pour l’école dont je ne me souviens pas les objectifs. On comprend à la fin, quand on lit les traductions, que le narrateur va mourir empoisonné… Est-ce Kokoro qui a déposé le fruit ? Pas sûr…
Kokoro : cœur, esprit. Blaise-Cendrars 3 : l’adresse de mon club de judo !
- Le Trichiste du Kōdōokan (2008/2009):
Le Trichiste du Kōdōokan Un beau matin de printemps, j’observe un jeune garçon nommé Imami Otapi pendant un test scolaire. La classe est éclairée par le soleil matinal et j’entends les oiseaux au loin. Il est huit heures.
Imami possède une touffe noire lui descendant sur le front, juste en dessus de ses fins sourcils. En dessous de ses sourcils, je vois deux yeux rêveurs loucher sur son voisin. Sa bouche est entrouverte, laissant voir des dents blanches comme la neige qui tombe au dehors.
Sur son pull, je remarque l’insigne du Kōdōkan, première école de judo. Sa petite taille cache bien le fait qu’il soit un judoka ! En m’approchant de cet élève pensif comme un vieux chien de chasse, je constate qu’il a bien recopié son camarade, bien qu’il y ait encore des fautes…
À la fin du cours, il sort et j’en profite pour aller lui parler. Imami Otapi est sympathique et sérieux. Contrairement à moi, il porte un hakama, qui me fait penser à une jupe pliée qui tomberait jusqu’à ses pieds enfoncés dans des zōri. Quand je l’observe marcher, j’ai l’impression d’être à côté d’un frêle renard à la démarche souple. Bien qu’il soit jeune, je me sens tranquille avec lui.
En discutant, il me déclare être le fils d’Inemapami-Etanmie Otapi, très mauvais judoka ayant essayé plein d’arts martiaux en vain. Il m’avoue qu’il en a honte, on rit…
C’est un super gars !
Explications Le soleil brille, la neige tombe et on est au printemps… Oui, c’est possible suivant où l’on vit ! Chez moi il est déjà arrivé qu’il neige chaque mois de l’année. Bref, l’objectif de ce texte scolaire était de faire une description utilisant des comparaisons, le portrait devait contenir des aspects physiques, moraux et comportementaux. J’avais obtenu un 6 (sur 6) mais personnellement, je n’en suis pas spécialement content…
Imami Otapi : il m’a mis au tapis. Inemapami-Etanmie Otapi : il ne m’a pas mis, et tant mieux, au tapis. Zōri : savates japonaises en paille de riz.
- 4500 (2008/2009):
4500 Année 4500 après l’empereur Deminuit XVI, ère Khon.
« Après la chute de Deminuit XVI, les êtres de la galaxie Lauphone ont conquis la Terre, qu’ils ont rebaptisée la planète Wayé. Trop de temps a passé sans que nous n’y vivions ! » racontaient les sages Hekss et Iterr aux Terriens. Ces derniers, ayant dû quitter leur planète après la guerre laupho-terrienne, avaient muté pour s’adapter à leurs nouvelles planètes de la galaxie Dent. Ils se ressemblaient à peine d’une planète à l’autre, à part les sages, dotés de pouvoirs, hélas ! inférieurs à ceux des Lauphoniens.
« C’est pourquoi aujourd’hui, nous allons repeupler la Terre de nos ancêtres, les Anciens ! » ajoutèrent les deux sages. Depuis plusieurs années, les Terriens de la galaxie Dent, appelés les Dentiais, avaient commencé des vaisseaux. Ces arches étaient terminées. Elles étaient assez grandes pour accueillir 1'000 personnes chacune et il y en avait trois. Les Terriens ne voulaient pas de morts inutiles. Les anciennes nations s’étaient unies contre un ennemi commun.
Les vaisseaux décollèrent de la planète Imology. Il y avait l’arche Itektür, l’arche Idüshès et l’arche Hê. Chaque astronef était rempli de 100 sages, 300 apprentis-sages, 600 Terriens normaux et trois pilotes. Cela faisait 1'003 personnes par vaisseau. L’arche Itektür se posa dans une jungle immense où l’on voyait des ruines recouvertes de végétation. En sortant du vaisseau, Hekss reconnut la mythique Grande Fontaine et ses tortues. Il se retourna et vit Le Pod tel qu’il était raconté dans les livres historiques. Seuls les sages étaient sortis pour créer une dynamo-protection autour de l’arche afin de ne risquer aucune attaque. Une fois rentrés, les sages écoutèrent le chef-pilote faire une annonce aux Terriens difformes :
« Nos ordinateurs ont reçu un message de l’arche Idüshès. Son chef-pilote nous dit qu’il pense avoir atterri au Locle, tous près de nous. Nous avons aussi détecté des machines technologiques à portée. Il faut faire attention ! »
Soudain, un bruit de métal rouillé retentit. Tout le monde se précipita aux fenêtres et vit la Grande Fontaine bouger et des ombres en émerger. Les sages sortirent. Hekss et Iterr, les sages les plus lecteurs, reconnurent les Terriens des origines, les Anciens, comme ils les avaient découverts dans des écrits de Michaël Droz-dit-Busset. Alors, tous les Terriens-Dentiais s’approchèrent du monument. Des Terriens avaient survécu sur Terre !
« Bienvenue ! » leur souhaita un homme vêtu de noir aux cheveux gris. Avant que personne n’ait pu poser de question, il les invita à passer dans les toboggans apparus sous les tortues. Douze par douze, les Terriens se jetaient dans les trous et arrivaient dans une grande salle lumineuse et sombre à la fois. Autour d’eux se trouvaient des manuscrits de 9'000 avant Deminuit XVI, 2007 après Jésus Christ.
Dans un coin se trouvaient des aéroplanches qu’ils utilisèrent pour se déplacer. Au bout d’une heure de vol dans des tunnels transparents passant sous l’océan, les sages et leurs apprentis reconnurent la légendaire cité des Atlantes. Autour de la cité se trouvait un hydro-bouclier qui empêchait les Atlantes d’être noyés. Ils vivaient avec les Mayas. Dans toutes les salles se trouvaient des manuscrits dont un qui attira Hekss. Il était écrit :
« Un jour, 13 crânes mayas en cristal seront rassemblés pour révéler un grand secret à l’humanité. »
Ces crânes se trouvaient juste à côté. Hekss appela Iterr et son apprenti-sage Phame. Phame se rappela que les tortues avaient un léger creux. Alors, après avoir négocié avec leurs hôtes, ils purent emmener les crânes à la Grande Fontaine. Ils incrustèrent douze crânes dans les carapaces, mais le treizième ?
« Oui ! J’ai trouvé ! » cria Iterr. Il grimpa alors au sommet de la fontaine et rendit le crâne à la statue de femme qui servait autrefois de jet. Soudain, une lumière bleutée jaillit des treize crânes et de la Grande Fontaine, exterminant toute forme de vie à la surface, dont la végétation et… les trois héros.
« Trois héros se sont sacrifiés pour nous rendre la Terre ! » annonça l’empereur Khon.
« Vivons en harmonie ! »
Explications Objectif : rédiger un texte de science-fiction avec des néologismes, des descriptions et des flash-back. Toujours pour l’école, 5.5+ obtenu sur 6 (on compte par demi-point). Jeux de mots et clins d’œil Empereur Deminuit XVI : heure de minuit 16. Ére Khon : air con. Galaxie Lauphone : xylophone. Planète Wayé : plat nettoyé. Sage Hekss : Sagex. Sage Iterr : sagittaire. Galaxie Dent : accident. Dentiais : dentiers. Planète Imology : étymologie. Arche Itektür : architecture. Arche Idüshès : archiduchesse. Arche Hê : archet. Grande Fontaine : un monument de La Chaux-de-Fonds (CH) contenant des tortues qui crachent de l’eau dans le bassin et une femme peu vêtue au sommet qui est le jet principal. Des visages tout autour font aussi sortir de l’eau. Le Pod : surnom donné à l’avenue Léopold-Robert à La Chaux-de-Fonds. Le Locle : ville voisine de La Chaux-de-Fonds. Ces deux villes sont au patrimoine de l’UNESCO pour leur achitecture horlogère. Michaël Droz-dit-Busset : moi… Apprenti-sage Phame : apprentie sage-femme.
- Foyer, habitat, maison (mars 2011):
Foyer, habitat, maison Il marchait là, en attendant que passe le temps. La pluie ruisselait sur son visage tel un fleuve printanier. Ni capuche, ni parapluie, sa face était découverte et profitait de la fraîcheur de l’eau céleste. Les gouttes n’étaient pas froides, juste fraîches. Il savourait cet instant en marchant. Il se rendait à son foyer là où l’attendait sa famille devant la cheminée. Cette cheminée crachait des cendres contre ses parois noires comme la nuit. Le feu était ardent, il réchauffait les cœurs et la maison toute entière et éclairait les armoiries familiales. Un jeu d’ombres était admiré par la petite sœur du jeune homme. La mère du jeune homme préparait du riz alors que le père lisait un bon livre sous une couverture.
On entendait chaque goutte tomber dans le sombre jardin, les feuilles foncées ployaient sous le poids de l’eau. À quelques pas de là, le jeune homme était trempé. La pluie commençait à devenir rapide et froide, le vent se levait, l’herbe se tortillait dans tous les sens. Il n’attendait plus que l’heure tourne. Ses pas s’accéléraient, il se tenait droit comme le poirier du jardin qu’il ne longerait que plusieurs minutes plus tard. Au loin, on entendait le bruissement des feuilles dû aux hurlements du vent. Les chiens criaient aux abois, les lumières des foyers s’allumaient pour éclaircir la vue de leurs habitants.
L’adolescent arriva enfin chez lui, où la chaleur de la cheminée l’accueillit. Il se dévêtit avec célérité en accrochant sa veste au mur et en posant ses chaussures sous le radiateur. Il ne rangea pas son parapluie puisqu’il n’en avait point. Mais il put lancer son lourd sac de sport à côté des chaussures. Il sentit le corps chaud du chat se frotter contre ses jambes alors que la bête miaulait et ronronnait.
Après avoir salué sa petite famille, il courut vers sa chambre pour y étendre ses affaires de sport, essuyer ses lunettes et descendre les vieux escaliers qu’il avait montés une dizaine de secondes auparavant. La famille se mit à table. Le bruit des chaises se fit entendre, puis vint un bol de riz à chacun. Ils discutèrent tout au long du souper. Le père questionna le jeune homme à propos du dur entraînement qu’il venait de faire. Comme chaque soir, il lui raconta sa longue carrière de sportif, quand il était jeune lui aussi. Ils mangèrent à leur faim en parlant de maintes choses.
Dehors, la pluie se faisait plus calme, comme si la Nature s’était endormie.
Explications J'avais dû écrire ce texte lors d'un cours de français (littérature). Le but était de faire un texte léger et poétique sans but précis. Il fallait décrire les choses. Je l'ai retrouvé dans mes documents, du coup je le partage avec vous tous !
- Le vieux piano (août 2013):
Le vieux piano Il était une fois, dans la ville de Klavierburg, au centre de la province Musikronenburg, un jeune homme du nom de Hans. Il avait 15 ans et souhaitait apprendre à jouer d’un instrument, car la tradition familiale des Rockenrolle était de devenir musicien. Chez les Rockenrolle, il fallait absolument être guitariste, bassiste, flûtiste, accordéoniste ou batteur. Ou connaître un nouvel instrument sur le bout des doigts. Je vous laisse imaginer la qualité de leur musique. Elle était telle que cette famille était mondialement connue !
Bref, le jeune Hans Rockenrolle avait 15 ans. Mais le mois suivant il allait atteindre ses 16 ans, date limite acceptée dans sa famille pour découvrir l’art infini de la musique. Mais Hans n’aimait pas vraiment la musique. Il préférait largement confectionner des bracelets brésiliens pour les offrir à ses amis. Il était très doué dans ce domaine et son parrain, Tobias, en était grandement fier. Mais il fallait jouer d’un instrument pour être un vrai Rockenrolle.
Un jour, Hans et Tobias se rendirent dans un bar qu’ils ne connaissaient pas encore. Il faut dire que Klavierburg comptait plus de 300 bars. La plupart des bars brassait sa propre bière et préparait ses biscuits aux amandes. Lorsqu’ils entrèrent, ils entendirent un léger air de jazz joué par un très vieil homme à côté du barman. Le vieillard avait de longs doigts qui se promenaient sur le clavier d’un piano qui avait maintes fois été arrosé de diverses boissons… On aurait dit que les mains du vieux pianiste dansaient sur les touches. Ce fut la première fois que Hans eut un intérêt pour la musique. Voir cet homme jouer pareillement était impressionnant. On sentait qu’il y mettait de l’amour.
Hans et son parrain allèrent s’installer à une table. Hans prit un jus de tomate et Tobias une chope de bière de la région (une Musikronenburg). Pendant ce temps, le pianiste émerveillait le bar tout entier. Il improvisait si bien que l’on ne se lassait pas de sa musique. Même un profane ou quelqu’un qui détestait le jazz pouvait apprécier. Hans était désormais convaincu que son instrument serait le piano.
« Tobias, tu crois que je peux m’approcher du vieux pianiste pour lui poser des questions ? » demanda Hans.
« Oui, mais je pense que l’on doit le laisser terminer d’abord », répondit-il.
Mais le musicien avait une excellente ouïe. Depuis son piano, il cria :
« Que ces deux jeunes gens viennent vers moi ! »
Tobias accompagna Hans vers le vieillard qui continuait de jouer.
« Enchanté, je me nomme Jörg Jazzlieb. Mon nom de scène est JJ. Je vous ai entendu parler de moi, vous souhaitez quelque chose ? » dit le pianiste. Hans n’avait jamais vu ça : le rythme de la musique allait parfaitement avec celui de la voix de M. Jazzlieb. On aurait dit qu’il chantait.
« Je suis Tobias Armband et voici mon filleul Hans Rockenrolle. Hans désire apprendre le piano depuis cet après-midi. Pouvez-vous lui conseiller une école ? » répondit Tobias.
M. Jazzlieb dévisagea Hans. À part son propre neveu et le barman qui l’avait engagé, personne n’avait jamais osé lui poser de question à propos du piano. Tout en continuant de jouer son jazz, il réfléchit quelques minutes. Hans et Tobias se demandaient si M. Jazzlieb avait écouté Tobias…
« Je suis désolé jeunes gens, je ne connais aucune école de musique. J’ai appris à jouer avec mes parents, puis ma défunte épouse, puis M. Bach. Mais je peux tenter d’enseigner l’art du clavier à Hans. »
Hans crut rêver. Jörg Jazzlieb, dont les doigts parcouraient les touches du piano sans effort, venait de lui proposer de devenir son élève. Il accepta directement. Tobias avait quand même un doute. M. Jazzlieb, élève de l’illustre Bach ? Mais quel âge avait cet homme ? Bach était décédé au XXVIIIe siècle ! M. Jazzlieb devait être sénile ou mythomane… Mais qu’importe, il créait de si belles mélodies à chaque instant qu’il ne pouvait être qu’un bon professeur pour Hans.
M. Jazzlieb habitait dans une petite villa en périphérie de la ville. La maison était entourée d’un jardin rempli de fleurs magnifiques et de divers arbres, dont des citronniers, des pommiers, un poirier et quelques vignes. Hans vint seul. L’ancêtre, sénile ou mythomane, ne voulait pas dévoiler son secret à trop de personnes. Et à vrai dire, Tobias n’avait pas envie d’apprendre le piano ; il préférait l’écouter. Jörg Jazzlieb accompagna Hans au salon, où se trouvait un piano superbe. Il était blanc et ses touches étaient aux couleurs de l’arc-en-ciel.
« Appelle-moi Jörg et je t’appellerai Hans. Appelle-moi M. Jazzlieb et je t’appellerai M. Rockenrolle. » C’était clair. Jörg installa Hans à ses côté au piano. « Tu vois cette touche ? C’est un mi. Et juste en dessus, un fa. Toutes les touches du piano ont leur importance. Aucune n’est plus importante et on ne délaisse jamais une touche. Sinon, pourquoi elle serait là ? » C’en était presque philosophique. « Et nous avons deux mains, dix doigts. Même concept jeune homme. Exclure un doigt ne fera que ralentir le tout et rendre ta musique indigeste. »
Jörg amena le pouce droit de Hans sur la touche do, vers le centre du clavier.
« Ceci est la touche do. Ce n’est pas le seul do du piano. Ensuite tu as ré. Puis mi et fa, suivis de sol, la et si. Ensuite ça reprend à do et ainsi de suite. Les notes ne sont donc pas uniques, mais leur ton les différencie. Il y a aussi les touches noires. Pour l’instant, passe de do à si. Prends ton temps. »
Hans s’exécuta. Le pouce sur do, puis l’index, le majeur, l’annulaire et enfin le petit doigt, qui avait de la peine. Mais il n’était pas encore arrivé à si et ne voyait pas comment continuer. Huit notes pour cinq doigts ?
« Tu as le choix. Soit tu trouves un moyen de ne pas utiliser tous tes doigts dès le début, soit tu croises la main gauche… »
Hans choisit une option différente : recommencer avec le pouce… C’était son premier cours de piano, chers lecteurs. Soyez indulgents… Bref. Le piano rendait un son très propre. Il était si bien accordé ! En dehors de cela, Hans et Tobias avaient blagué à propos de l’âge de M. Jazzlieb en rentrant de leur après-midi au bar, juste avant de se séparer pour que Hans aille au cours de piano.
« Quel âge avez-vous, Jörg ? » demanda Hans en y repensant.
« Je crois que tu le découvriras par toi-même lorsque tu sauras jouer du piano. » répondit-il. « Reste concentré. Lorsque tu rentreras chez toi, n’oublie pas de commencer à rechercher un piano pour t’entraîner chez toi. Il faudra être assidu. »
La nuit tombée, Hans avait réussi à jouer Bruder Jakob. Ce n’était pas franchement une grande musique, mais il fallait bien débuter par quelque chose. Le lendemain matin, Tobias vint prendre des nouvelles chez les Rockenrolle. Hans avait un peu mal aux doigts. En effet, il avait joué en restant crispé la veille… Et il allait retourner chez M. Jazzlieb le soir-même. En fait, il devait y aller chaque soir sauf le samedi et le dimanche. Hans et son parrain firent des bracelets toute la journée tout en discutant. Le soir venu, ils se séparèrent et Hans se rendit chez Jörg Jazzlieb.
Cette fois, le vieillard l’emmena dans une autre salle. Au milieu, un piano délabré dont les touches étaient brunes et grises, certaines jaunies. Hans aurait préféré jouer avec le piano du salon.
« Aujourd’hui, tu vas essayer ce piano. Il est très vieux. Mes parents l’avaient fait construire pour ma naissance. C’est celui-ci que j’ai utilisé pour apprendre. Bien entendu, au début il était neuf. Mais nous n’avions pas beaucoup d’argent, alors au fil des années il s’est désaccordé mais j’ai continué à jouer avec. »
Hans essaya de jouer Bruder Jakob sans succès. Le son de ce piano était affreux, horrible, désaccordé. À quoi pouvait bien servir un pareil piano ? Pourquoi le garder alors qu’un superbe piano trônait au salon ?
« Un jour sur deux, tu utiliseras ce piano. Et l’autre jour ce sera celui du salon. Un jour tu seras capable de jouer sur ce vieux piano délabré. Il faudra apprendre à le connaître et se défaire de certaines mauvaises habitudes. Peut-être que tu trouveras le fa ailleurs, en dessous du mi… Le jazz, c’est comme parler à un instrument. On joue avec l’instrument. On s’amuse. »
Pour Hans, c’était un cauchemar, mais il se dit que cela devait être une méthode intéressante. Et Jörg jouait extrêmement bien, il devait savoir de quoi il parlait.
Les jours passèrent. Hans progressait, sans jamais réussir à jouer avec le vieux piano. Cinq ans après, il commençait à plutôt bien jouer, mais toujours incapable avec le vieux piano. Un soir il demanda à son professeur de faire une mélodie avec ce déchet de clavier.
« Avec plaisir. »
Jörg s’installa et commença à parcourir les touches. Le son était exécrable. Hans était déçu, mais Jörg continua.
« La patience est un élément important, jeune homme. Patiente encore. »
Il poursuivit cette cacophonie. Mais au bout de quelques minutes, cela ressembla à de la vraie musique. Hans n’avait même pas remarqué la transition entre la catastrophique et la sublime musique. Jörg avait les yeux fermés et bougeait dans tous les sens, parfois en allant lui-même toucher les cordes du piano plutôt que d’appuyer sur les touches. Hans avait l’impression qu’il dansait. Il vivait sa musique. On aurait d’ailleurs dit que le rythme était celui des battements d’un cœur.
Désormais, Hans avait une réelle confiance en Jörg. Un jour il serait capable de jouer sur le vieux piano, que le mi et le fa soient une même touche ou soient inversés… Plusieurs années passèrent après cet événement qui l’avait profondément marqué. Hans avait décidé de ne jamais accorder son piano chez lui. La qualité de sa musique n’en était pas affaiblie pour autant.
Un jour la famille Rockenrolle reçut un coup de téléphone de la police :
« Bonjour, j’aimerais parler à Hans Rockenrolle s’il vous plaît. »
« C’est moi. »
« J’ai la tristesse de vous annoncer que la maison de M. Jazzlieb a été victime d’un incendie. Fort heureusement, il n’était pas présent à ce moment-là. »
Hans laissa échapper quelques larmes. Le vieux piano devait être détruit pour de bon. C’était tellement important pour Jörg. Un jour il lui avait confié que ce piano était toute sa vie.
« Merci d’avoir appelé, au revoir. »
Le téléphone sonna à nouveau, c’était l’hôpital Popeineken.
« Bonjour, ici l’infirmier en chef de l’hôpital Popeineken. Vous êtes bien M. Rockenrolle ? »
« Oui, c’est moi. »
« Alors que M. Jazzlieb venait faire une prise de sang aujourd’hui, il a été pris d’une attaque. Il est décédé peu après. Toutes mes condoléances, M. Rockenrolle. »
Hans raccrocha immédiatement. Les larmes coulaient et ne s’arrêtaient pas. C’était un désastre. Il joua du piano toute la journée en sa mémoire. Deux jours après, il se rendit à son enterrement. Il n’y avait que le barman, quelques clients du bar et lui. La cérémonie fut émouvante. Hans avait amené quelques restes du vieux piano qui allaient accompagner Jörg Jazzlieb dans sa tombe.
Les jours passèrent lentement. Un vendredi il reçut une lettre. Il l’ouvrit. C’était une lettre de Jörg, rédigée le jour de leur rencontre. Elle était manuscrite et sentait légèrement le whiskey.
« Cher Hans Rockenrolle,
Tout d’abord, j’ai demandé à ce que tu reçoives cette lettre lorsque je serai décédé. Je me souviens que lors de ton premier jour de piano, tu m’as demandé mon âge. Et un jour je t’ai dit que le piano est toute ma vie. C’est le cas et je veux que tu gardes ce secret.
À ma naissance, j’étais très malade au cœur. Mes parents, je te l’avais dit, on fait faire un piano pour moi. À l’intérieur, ils ont placé mon cœur. Mes parents se sont relayés pour jouer durant plusieurs jours jusqu’à ce que mon cœur aille mieux. Ensuite, j’ai grandi et ils m’ont appris à jouer de l’instrument qui m’avait sauvé. Je devais entretenir mon cœur.
Si je suis décédé, c’est qu’il est arrivé quelque chose au vieux piano. Concernant mon âge, je suis né en 1701. J’ai bel et bien connu M. Bach. Je suis très vieux. Mais j’ai toujours pensé que si l’on joue de la musique avec amour, cela n’a pas d’importance.
Continue de progresser dans la musique et n’oublie jamais l’importance d’un instrument.
Jörg Jazzlieb »
Après avoir lu cette lettre, Hans était déboussolé. Comment cela était-il possible ? Il se rendit à la villa brûlée pour vérifier le vieux piano. Parmi les cendres, il trouva une boîte minuscule qu’il ouvrit. À l’intérieur se trouvait un cœur calciné par les flammes avec un petit mot :
« Fils Jörg, nous t’aimons, prends soin de ce piano. Nous espérons que tu liras notre message un jour. Lorsque tu auras 5 ans, nous commencerons à t’enseigner la musique.
Vati und Mutti »
Hans s’en alla et se promit de se donner corps et âme à cet art grandiose qu’est la musique.
Jeux de mots et clins d’œil Rockenrolle : Rock ‘n’ Roll germanisé pour avoir un nom de famille classe. Armband : bracelet en allemand. Jazzlieb : amour du jazz ! Popeineken : pop (le style de musique) + Heineken... Klavierburg : château du piano. Musikronenburg : Musique + Kronenburg... Les notes mi et fa : elle se reconnaîtra…
- La mallette noire (25 août 2013):
La mallette noire Il était une fois, dans la petite province de Vinogelato, une famille mafieuse du nom de Senzafortuna. Aldo était l’un d’eux. Il avait 21 ans et était concerné par les affaires familiales depuis l’âge de 8 ans. C’est à cet âge qu’il avait commis son premier acte illicite : voler un cornet de glace à Antonio Gelateria, le vieux glacier de 87 ans à l’époque. M. Gelateria allait fêter ses 100 ans dans cinq jours. Il gérait toujours son petit commerce à l’aide de ses fils, bientôt eux-mêmes à l’âge de la retraite. Le petit-fils du vieux glacier travaillait dans les vignes de son oncle de 95 ans plutôt que d’aider Antonio Gelateria.
Aldo Senzafortuna, le mafieux de 21 ans, souhaitait remercier le glacier, qui avait été sa première victime. Un simple vol d’une simple glace, mais le début de sa carrière tout de même. Aldo pensait que l’anniversaire de M. Gelateria serait l’occasion d’honorer le vieillard. En bon mafieux, il demanda au cousin Pietro d’amener une mallette dont le contenu était secret et confidentiel. Notez la grande différence de ces deux adjectifs… Cette mallette devait provenir de la main-même du parrain de la famille, Miguel Senzafortuna. Seuls Miguel et Aldo connaissaient le contenu de la valise.
À propos du cousin Pietro, celui-ci avait débuté sa carrière de mafioso à 12 ans. Il avait tué un chat en lui faisant boire du limoncello. Enfin, pas tout à fait. Le chat s’était ensuite tué lui-même quelques minutes plus tard en se faisant écrabouiller par un tracteur qui roulait paisiblement sur un petit chemin caillouteux. Quel gâchis pour le limoncello ! Un acte si malveillant méritait bien d’entrer dans la Mafia…
Quant à lui, Miguel aimait dire que sa première aventure criminelle avait été le vol de lingots d’or de la banque de Vinogelato. Mais malgré qu’il fût le parrain, personne ne l’avait jamais cru.
Pour en revenir à l’histoire principale, car nous nous égarons, Aldo avait demandé au cousin Pietro de lui amener une mallette venant du parrain Miguel. Voici pour vous leur entretien téléphonique avec un léger accent sicilien :
« Pronto, Pietro Senzafortuna. »
« Heee, bonsoir cugino Pietro. C’est Aldo à l’appareil. Comment vont les affaires ? »
« Ho, tu sais, les mallettes viennent et repartent, parfois des billets, parfois de la drogue… »
« Ha, ça fait plaisir cugino. J’ai une faveur à te demander, toi qui me dois toujours de l’argent. »
« Dis-moi ce que tu veux et je l’exécuterai… »
« Il faut que tu ailles chez Don Miguel prendre une mallette noire. Son contenu est secret et confidentiel. J’ai reçu la clef par courrier, n’essaie même pas de l’ouvrir. Si tu fais ce que je te demande, j’enlève ₤ 1000 sur ce que tu me dois. »
« Seulement ? »
« Heee, n’oublie pas que, tant que je serai là, tu ne seras que le second… »
« Bon d’accord… Je m’en occupe… »
Lorsqu’Aldo voulait quelque chose, il l’obtenait. Précisons rien que pour vous, chers lecteurs, que la lire, monnaie italienne, ne valait presque rien. Et qu’Aldo était juste derrière le parrain dans la hiérarchie familiale, donc second. Pietro était donc le troisième, mais Aldo avait un petit souci d’orgueil… Le cousin Pietro allait donc devoir se rendre chez le parrain des Senzafortuna pour récupérer la valise et son contenu secret et confidentiel… Pietro pris ses affaires pour la route : un colt, deux poignards, une ficelle, un stylo, un paquet de bonbons à la menthe et un livre traitant de la conception des kiwis et des pêches à l’aide de lunettes. Pietro changea son pyjama, qu’il venait d’enfiler, pour un costume noir bien sicilien. Il se rendit vers sa voiture, noire aussi. Tandis que le cousin Pietro s’en allait, Aldo se dirigeait vers son lit pour une bonne nuit de sommeil.
Il restait quatre jours avant le centenaire de M. Gelateria. Sur sa route, le cousin Pietro ne put s’empêcher de tenter un braquage de banque. Il prit son colt et un bonbon à la menthe, puis se dirigea en direction de la banque. On disait de cet établissement qu’il avait des coffres blindés et des employés entraînés à faire sortir les malfrats à coups de pieds. Ce qui ne fut pas le cas car Pietro se fit embarquer par la police au bout de trois minutes. Il n’aurait pas dû confondre son colt avec celui en plastique de son fils… Il ne fit pas long en prison, car le parrain Miguel était un personnage très influent. Il était pire qu’Aldo.
Bref, Pietro reprit la route avec quelques sacs de billets offerts par la maison, on ne sait pas pourquoi. Peut-être le résultat des menaces du parrain…
« Je crois que vous avez mon neveu dans votre prison et… »
« Désolé M. Senzafortuna, cela ne se reproduira plus ! »
Effectivement, Miguel n’avait même pas pu excuser le comportement de Pietro. Ce qui n’était pas plus mal pour l’honneur de la famille. Donc Pietro était au volant de sa voiture. Il faisait chaud dans cette campagne au sol de cailloux et de terre sèche dans laquelle seules des mauvaises herbes et certains arbres pouvaient pousser. Il arriva enfin à la demeure du parrain.
« Bonjour Benito, je viens chercher une mallette pour Aldo. »
« Toi ! Tu n’as pas intérêt à venir demander de l’argent ! Passe avec ta bagnole avant que je change d’avis… »
C’était comme ça dans la famille, on voulait faire peur et être le plus fort. Après avoir calé deux fois, ce qui énerva Benito, Pietro amena sa voiture jusqu’à la cour à l’arrière de la maison. La demeure du parrain des Senzafortuna était grande. Murs blancs, fontaine dans la cour avant, fleurs et arbres fruitiers sur les côtés. On sentait que tout n’avais pas été acheté légalement… Surtout les quelques bolides à l’entrée de la cour. Pietro sortit de la voiture et confia ses clefs à la tante Flora. On ne rigolait pas avec ces choses-là. Don Miguel ne voulait pas prendre le risque qu’un invité, ou même un membre de la famille, s’enfuie au mauvais moment.
« Pietro ! Tu n’as pas intérêt à venir demander un prêt au parrain ! Allez, vas-y avant que je prenne le rouleau à pâte ! »
Pietro croisa son petit-cousin, Alfredo :
« Heee Alfredo ! Comment tu vas ? Emmène-moi vers Don Miguel petit sacripant ! »
« Heee Pietro ! J’espère pour toi que tu ne dois pas demander de sous à Don Miguel, sinon ça va barder ! »
Vous l’aurez compris, Pietro était doté d’une certaine renommée au sein de la famille… Alfredo, 13 ans, guida Pietro à travers la demeure jusqu’au salon n°5 où se reposait le parrain. Ce dernier était confortablement assis dans un fauteuil de cuir brun foncé, en train de regarder son émission préférée : Tuer ses invités de mariage. L’émission était présentée par une Tunisienne et un Suisse. Un vrai délice lorsqu’on aimait le monde criminel.
« Don Miguel, Pietro est arrivé il y a dix minutes. Je le fais entrer ? » demanda Alfredo.
« Qu’il entre. J’espère pour lui qu’il n’a pas d’argent à me demander… » répondit le parrain de sa voix rauque.
Pietro entra dans le salon, qui sentait la liqueur.
« Bonjour Don Miguel, je viens de la part de ton fils Aldo. Il m’a demandé de lui faire parvenir une mallette noire. »
« Salut Pietro, le neveu sans le sou… Je te rappelle que tu me dois plusieurs milliards de lires. J’ai le chiffre exact dans mon bureau. Si tu vas tailler le rosier vers la fontaine, je te fais don de ₤ 5000. »
« Et la mallette ? »
« Elle attendra. Je te la donnerai une fois les roses prêtes. »
Pietro ressortit du salon pour aller demander une cisaille à Benito. Ce dernier lui rétorqua qu’il avait toujours quelque chose à demander et qu’il ferait mieux de se barrer vite fait avec la cisaille avant qu’il ne change d’avis… Pietro alla donc tailler le rosier dans la cour avant, vers la fontaine. Il se planta quelques épines tout en coupant le rosier. Une fois le travail terminé, c’est-à-dire un jour plus tard, il retourna vers Miguel Senzafortuna et récupéra la valise mystérieuse. Il reprit son chemin en direction inverse pour donner la mallette à Aldo. L’été était torride et la voiture brûlait quiconque s’y asseyait. Pauvre Pietro. Mais il arriva tout de même, après une longue route pénible, chez Aldo.
« Heee, Aldo ! Voici la mallette ! »
« Merci cugino ! Tu peux t’en aller, je retire ₤ 1000 de tes dettes envers moi. Si tu vas prendre les croquettes du chien et que tu remplis sa gamelle, j’enlève encore ₤ 20. »
C’était toujours ça de gagné. Il s’en occupa puis repartit chez lui. Aldo était content que la mallette soit arrivée, surtout qu’il n’avait pas eu besoin de se déplacer. Il avait même eu le temps d’agresser deux mamies dans la rue. Il avait gagné près de ₤ 300'000, deux tubes de rouge à lèvre, du fond de teint, un crème antiride, des flacons de médicaments et une bague.
Le jour de l’anniversaire du glacier était arrivé. Aldo avait sa mallette avec lui et se rendit à la glacerie même. Antonio Gelateria travaillait. La fête n’allait avoir lieu que le soir. Aldo salua M. Gelateria et lui souhaita un bon anniversaire. Il lui tendit la mallette :
« C’est pour vous remercier d’il y a 13 ans. »
« Hooo merci ! Qu’est-ce que c’est ? »
« Ouvrez ! »
Antonio ouvrit la valise sur le comptoir, juste au-dessus des grands bacs de glace. Divers arômes : chocolat noir, pistache, orange, fraise, noix de coco, kiwi, pêche, banane, vanille, fleur de lait, … Bref, Antonio découvrit son cadeau : un cadre superbe avec des bords dorés et un fond noir. Au centre se trouvait une feuille de papier épais, d’excellente qualité :
« Diplôme pour avoir fait débuter la carrière mafieuse d’Aldo Senzafortuna sans le savoir »
Le glacier, tout comme la plupart des lecteurs, était déçu. Mais Aldo était plus que fier de son présent. Il prit une glace kiwi-pêche qu’il oublia de payer et s’en alla.
Sept ans passèrent depuis ce moment-là. À force de se faire voler, la glacerie fit faillite. Antonio Gelateria n’avait plus d’argent, car il avait tout mis dans la glacerie. C’était la galère. Il était dans son salon et contemplait le diplôme qu’il avait reçu d’Aldo Senzafortuna.
« Quel bandit celui-là ! Il ne m’a jamais payé une seule glace… »
Il s’approcha du tableau et le lança violemment par terre. Le cadre explosa, il y eut des morceaux de verre partout.
« Mais, c’est quoi ça ? » se demanda Antonio Gelateria. Il découvrit avec bonheur plusieurs liasses de billets en francs suisses. De beaux billets violets largement suffisants pour atteindre 120 ans. Antonio laissa s’échapper une larme. Finalement, Aldo Senzafortuna n’était pas si mauvais que ça…
Personnages Aldo Senzafortuna : mafieux de 21 ans dont le premier acte illicite était le vol d’une glace chez Antonio Gelateria. Alfredo : le petit-cousin de la famille. Antonio Gelateria : vieux glacier allant fêter ses 100 ans. Benito : un membre de la famille qui garde l’entrée de la demeure du parrain. Flora : une tante de la famille. Miguel Senzafortuna : parrain. Pietro Senzafortuna : cousin qui doit de l’argent à Aldo.
Jeux de mots et clins d’œil Vinogelato : vin + glace. Senzafortuna : pas de chance... Livre sur la conception des kiwis et des pêches à l’aide de lunettes : elle se reconnaîtra… Émission Tuer ses invités de mariage : elle se reconnaîtra à nouveau !
- Les gants de boxe (17, 18 octobre, 31 décembre 2013):
Les gants de boxe Il était une fois, dans la grande ville de Nokawtt, une jeune fille du nom de Mary Inzeface. Elle venait d’avoir 16 ans, un âge très important dans son pays. Ce n’était pas celui de la majorité, mais celui de boire de l’alcool légalement et de passer son permis de conduire. À côté de ça, l’âge adulte en devenait carrément ridicule puisqu’il ne donnait que le droit de vote ainsi que celui de payer les impôts… Une fête s’annonçait. Mary prévoyait d’inviter ses meilleurs amis et sa famille dans une grande cave louée aux frais de ses généreux parents.
Cette cave appartenait à un bar de grande renommée. Elle était reliée au bar par des tuyaux plutôt plaisants : ils fournissaient divers alcools à volonté, pour peu que l’on paie à l’avance un prix exorbitant. Mais à Nokawtt, il était tout à fait fréquent que les 16 ans d’une personne soient célébrés dans ce genre de caves. Ce n’était donc pas une dépense superflue pour les parents. Bref, la cave avait des murs de pierre avec quelques portes donnant sur les toilettes et un petit dortoir.
Le jour tant attendu était enfin arrivé. Au total, une cinquantaine d’invités à abreuver. Les parents étaient désormais endettés, comme tous les parents de Nokawtt dont l’enfant a passé le cap des 16 ans. De son côté, le bar venait de s’acheter des poignées de portes en or et une douzaine de carafes en argent. Mary Inzeface avait un oncle boxeur et il était présent à l’anniversaire. Cet oncle, Franky Inzeface, avait été maintes fois champion de Nokawtt, puis médaillé d’or au niveau national et même continental. Il était à la retraite depuis quelques mois et entraînait au sein de son club de boxe depuis plus de vingt ans. Au cours de la soirée, l’oncle s’approcha de Mary :
« Cette soirée se passe bien ? » demanda-t-il.
« Superbe oncle Francky ! » répondit Mary, qui terminait une chope de bière fraîche.
« Toujours pas de sport ? » continua Francky Inzeface. Il savait que sa nièce était timide et assez frêle.
« Non, toujours pas… »
Mary hésitait depuis quelques temps à commencer un sport de combat. Cependant, elle avait quelques craintes car elle ne souhaitait pas se blesser. Elle voulait pratiquer pour être capable de se défendre et pour se dépenser après les cours.
« Quand je faisais de la compétition, j’étais concentré sur mon adversaire. Lorsqu’il me voyait arriver sur le ring, je sentais qu’il me prenait pour un clown avec mes gants de boxe vert fluo. Pour moi, le combat commençait au niveau de la tenue. Si j’arrivais à déstabiliser l’autre combattant, c’était déjà une partie de la victoire en poche », commença à raconter Francky. En soirée, il racontait toujours ses exploits de boxeur, ce qui ne déplaisait pas à ses potes et sa famille, qui étaient fiers de sa carrière.
« Tu sais, je m’étais qualifié pour le championnat du monde lorsque je venais de finir mes études. Un article avait paru dans le journal : Inzeface en lice pour le CM de boxe ! Malheureusement, je n’avais pas pu y participer à cause d’une blessure. »
En effet, l’invaincu oncle Francky avait eu la malchance de poser le pied droit sur une brique Lego qui traînait dans la chambre de son fils deux mois avant la compétition. Il avait alors perdu l’usage de son pied pendant trois ans. Une petite tragédie de sa carrière sportive. Il aimait raconter cette histoire par empathie à tous les parents dont les garnements jouent et ne rangent pas… Francky poursuivit ses récits d’exception pendant une bonne heure.
« Et donc, voici ton cadeau », termina-t-il. Il mit une boîte en carton beige dans les mains de Mary.
« Des gants de boxe vert fluo ! » s’exclama Mary, une larme au coin de l’œil.
« Et avec ça, tu passeras au club pour t’initier à la boxe ! Je t’offre une année d’entraînements pour ton anniversaire. Ensuite tu paieras les cotisations… »
Ce fut le début d’un grand changement dans la vie de Mary Inzeface. La semaine suivante, Mary poussa la porte de la salle de boxe pour la première fois. On entendait les coups donnés sur les sacs de sable et de sciure depuis l’étroit couloir mal éclairé aux murs gris. Le couloir débouchait sur la salle d’entraînement. Quelques boxeurs finissaient leur cours. La salle était spacieuse et sombre, un ring trônait au centre. Il faisait un peu froid. Une salle comme on n’en voit que dans les films. Francky Inzeface était assis sur une chaise métallique au bord du ring. Tout en sirotant un jus de pêche, il encourageait ses élèves pour qu’ils donnent leur maximum. Et ça fonctionnait : ils suaient, on voyait leurs muscles se tendre et se détendre à chaque mouvement, ils respiraient bruyamment.
Mary s’approcha de son oncle, qui lui indiqua où se trouvaient les vestiaires. Après s’être changée dans une tenue toute neuve sauf les gants vert fluo, elle se dirigea vers Francky. Il commença directement par lui faire exécuter une série d’appuis faciaux et d’abdominaux, puis des flexions, un peu de course et d’assouplissement. Francky lui montra dives exercices pour mieux frapper et se déplacer. Mary était encore incertaine dans la trajectoire de ses poings, mais cela n’importait pas pour Francky. Sa méthode de boxe était axée sur le mental. Bien entendu, la technique était primordiale, mais les automatismes viendraient avec le temps.
Le premier entraînement de Mary fut uniquement technique et physique. Francky voulait voir comment elle se débrouillait afin de mieux personnaliser les cours suivants. La nouvelle boxeuse rentra chez elle à bout de forces et mangea une salade de fruits avant de dormir comme un bébé.
La demoiselle aux gants disco, c’était devenu son surnom, se rendit plusieurs fois par semaine à l’entraînement. Elle progressait gentiment et commençait à avoir quelques réflexes. Un soir, alors qu’elle rentrait de son cours de boxe, Mary se fit interpeller par deux alcooliques qui voulaient absolument lui faire un câlin. Elle mit directement un uppercut à l’un d’eux, mais l’autre la frappa droit au visage, lui faisant un œil au beurre noir. Son agresseur avait une haleine affreuse mélangeant bières diverses et alcool fort. Il rotait à tout moment et respirait bruyamment. Heureusement, un jeune homme plutôt bien bâti vint aider Mary en faisant tomber le soûlard brutalement.
« Enfuis-toi ! » s’exclama-t-il.
La boxeuse courut quelques dizaines de mètres, puis marcha jusque chez elle en reprenant son souffle tout en réfléchissant à tout ce qu’elle aurait pu faire pour venir à bout de ce buveur invétéré. Un coup de coude dans la mâchoire, lui cracher dans les yeux, le tirer par les cheveux, crier puis frapper, … Elle s’imagina une quantité de scènes avant d’arriver chez elle, épuisée. Le lendemain, Mary passa la journée à tenter de cacher sa blessure du soir précédent. Mais une fois à l’entraînement de boxe, Francky remarqua l’œil au beurre noir de sa nièce.
« Tu t’es battue ? » demanda-t-il d’un œil sévère.
« Hier soir deux mecs bourrés ont voulu me faire du mal et je me suis défendue. »
« Et tu croyais vraiment pouvoir te battre ? Dans un cas comme ça, la meilleure chose, c’est de savoir courir plus vite que tes agresseurs ! Pas de commencer à balancer des coups n’importe comment ! »
Ils firent tout l’entraînement basé sur des esquives et des courses. Plusieurs mois passèrent ensuite. Mary avait pu fuir deux tentatives d’agression sans problème. Un jour, Francky décida qu’il était temps que son élève participe à une compétition. Mary Inzeface allait donc se rendre au tournoi de Nokawtt la semaine suivante.
Francky et Mary avaient passé une semaine d’entraînements plus intensifs que d’habitude. Ils arrivèrent sur le lieu du tournoi, une grande salle de sport aménagée pour la compétition de boxe. À tout moment, on entendait un homme parler au micro avec une voix excessivement virile :
« Chers combattaaaaants, chers spectateurs, chers amiiiiis ! Bienvenue au tournoi de Nokawtt, celui où il faut jouer des coudes pour se faufiler dans le publiiiiic et jouer des poings sur le riiiiing ! »
La salle était bondée ! Les gens buvaient leur café matinal, couraient pour avoir une place dans les gradins et parlaient fort pour s’entendre.
« On demande les coaches à côté du ring centraaaaal ! Les combattants peuvent déjà s’échauffer sur les autres riiiiings ! » cria le speaker.
Mary était prête. Elle alla se coucher à côté d’un ring en écoutant de la musique, bien emmitouflée dans une jaquette moelleuse et un pantalon bien chaud. De son côté, Francky se dirigea vers le ring central avec un jus de fruits multivitaminé à la main.
« Bonjour à tous, comme chaque année, les règles appliquées sont celles de notre fédération de boxe. Rien ne change et je vous rappelle que seuls vous, et personne d’autre, êtes autorisés tout au bord des rings. N’oubliez pas le respect des autres combattants et entre vous-mêmes. Bon tournoi à tous ! » expliqua brièvement le responsable du tournoi.
Une demi-heure plus tard, on appelait les premiers concurrents. Lorsque Mary enleva ses survêtements, son adversaire eut un sourire moqueur. En effet, elle portait un top Hello Kitty et un short blanc et rose. Mais quand l’adversaire de Mary vit ses gants de boxe, elle fut pliée de rire. Les deux montèrent sur le ring. Le round débuta. Mary se déplaçait sans confiance en elle alors que son oncle la coachait :
« Allez Mary, vise et frappe ! Mets-y du mental ! »
Son adversaire baissa sa garde un instant et… Mary frappa d’un coup sec son adversaire, puis continua pour enfin obtenir une victoire ! La stratégie de son oncle était superbement efficace. Elle enchaîna quelques combats ainsi, avant de perdre contre une fille très maigre qu’elle avait sous-estimée.
Mary termina à la troisième place de sa catégorie. Un bon début selon Francky Inzeface…
Personnages Mary Inzeface : jeune fille de 16 ans. Francky Inzeface : oncle boxeur à la carrière exceptionnelle. Responsable du tournoi de Nokawtt : massif et extrêmement viril, ancien boxeur très respecté.
Jeux de mots et clins d’œil Nokawtt : knock out (KO) Inzeface : in the face (dans la gueule) Jus de pêche et jus multivitaminé : elle se reconnaîtra
- Au fitness (portrait) (18 février, 14 avril 2014):
Au fitness (portrait) « Bonjour les enfants, aujourd’hui, j’aimerais vous présenter un monsieur qui tenait un fitness lorsque j’étais encore dans mes jeunes années. »
« Dis, t’as été jeune ? »
« Oui, bon, je n’ai plus 20 ans ! Tais-toi plutôt et écoute-moi… »
Le vieillard de 92 ans se leva d’un seul coup, frappa derrière la tête du petit garnement et retourna s’asseoir dans un fauteuil de cuir italien valant au moins CHF 5'000. Il en avait vécues, des choses ! Le vieillard, pas le fauteuil. Car ce fauteuil avait à peine 35 ans. Un petit jeune.
« Et t’as de la chance que j’ai mon arthrose ! » cria le vieil homme alors que le polisson se relevait faiblement, presque autant piteux qu’une chèvre morte.
La jeunesse n’était plus ce qu’elle fut autrefois. Quand Bertrand était jeune et beau, il suffisait d’un mot de travers tel que « sapristi » ou « diantre » pour que son père l’envoie au coin de la cave pour un après-midi complet. Et il y restait toujours ; on ne blague pas avec la savate de papa. Il aura suffi une fois qu’elle vole à travers les escaliers, traverse la cave et atteigne la fesse gauche du petit Bertrand pour qu’il s’en souvienne…
« Donc, vous le savez, j’allais au fitness une fois par semaine. J’aimais bien y aller le jeudi ou le mardi… C’était un de ces jours-là que les demoiselles venaient danser la zumba au fond de la pièce… On devait marcher jusqu’au centre de la salle de sport pour arriver au comptoir. Là, Jean-Pierre accueillait les gens d’une puissante poignée de main avant qu’ils ne bifurquent aux vestiaires. »
Jean-Pierre était un ancien judoka avec une barbe de quelques jours. Sa passion : la moto. Malgré son âge, il était très en forme et expliquait les exercices avec aisance alors que les nouveaux venus étaient incapables de soulever les mêmes poids en étant chauffés et jeunes. Ses yeux étaient d’un bleu profond, parfois gris. On les sentait observer chaque personne, déceler chaque erreur de mouvement pour aller corriger les participants.
« Quand je sortais des vestiaires, le coach m’épiait déjà se ses yeux experts. On aurait dit qu’il savait exactement quels exercices j’allais effectuer ! Forcément, je commençais toujours par un quart d’heure de vélo, histoire de me chauffer et de faire du cardio. »
« Toi ? Du cardio ? » osa un garnement avant de se prendre une savate dans la face.
Bertrand était un vieillard en forme comme on n’en fera plus. Normal, il s’était entraîné des dizaines d’années au fitness ! On ne pouvait le voir sous sa chemise, mais il possédait une jungle de muscles dont les enfants ignoraient l’existence. Des muscles usés par le temps, mais entretenus pour encore durer bien 10 ans. Bertrand était doté d’un corps sculpté comme celui de son ancien coach. Jean-Pierre n’avait pas un seul espace pour de la graisse. Enfin, c’est ce qu’on disait pour la renommée du fitness…
« Bref, après ma séance de vélo suivie d’une pause pour m’hydrater et quelques assouplissements, les choses sé-rieuses commençaient. Biceps, cuisses, triceps, mollets, poignets, … Je mettais à chaque fois plus de poids sur les ap-pareils pour progresser. Finalement, on voyait mes muscles reluire et mes veines ressortir. J’étais un vrai gaillard ! »
C’était vrai : Bertrand était un de ces gars qui parcourent le fitness comme une tempête toute la soirée sans s’arrêter, sous le regard patriarche de l’entraîneur au cœur de la salle.
« Mais en fait, tu es incroyable ! » s’émerveilla un garnement avec une trace de pantoufle au milieu du visage.
« Je le sais ! » se vanta Bertrand.
C’est ainsi que, ayant enfin gagné le respect des petits diablotins, Bertrand alla les coucher de son traditionnel coup de pied aux fesse final. Sa façon de souhaiter bonne nuit sportivement. Il paraît que ça renforce le mental…
Personnages Bertrand : vieux sportif de 92 ans musclé et sérieux. Jean-Pierre : ancien coach de fitness expert en la matière. Groupe de jeunes enfants : garnements qui n’ont aucun respect pour le 3e âge… Diantre !
Voici la liste des textes disponibles en envoi par MP avec divers formats (txt, PDF, ...). - Textes par MP:
- Nainland's Thriller (2010 / envoyé à 2 personnes)
Histoire très courte d'un nain se faisant violer alors qu'il dort... Multiples clins d’œil pour les informaticiens et jeux de mots garantis ! Tient sur un gros paragraphe, écrit à l'origine dans Notepad++ en fichier texte.
- Le Championnat Interbanquise de Danse Sodomite de Pingouinite (2011 / envoyé à 4 personnes)
Histoire d'une famille de pingouins préparant un championnat de danse très renommé. Tout est dans le titre... Délirant ! Co-écrit lors d'une leçon d'informatique, chacun a écrit environ une ligne sur deux ! Format PDF
- Un morceau d'après-midi (06 janvier 2014 / envoyé à 1 personne)
Texte sans violence, drogue ou sexe, mais tant inutile que je le propose par MP uniquement... Rédigé sur le bloc-note de Windows en un seul bloc bien massif.
Dernière édition par Doro-Mikaeru le Sam 26 Avr - 16:18, édité 42 fois (Raison : orthographe, mise en page, ajout d'informations) | |
| | | supyteke
Messages : 43 Date d'inscription : 19/08/2013 Age : 25 Localisation : Vigneux-sur-Seine(91)
| Sujet: Re: [Regroupement] Petites histoires sans intérêt de Doro-Mikaeru Jeu 22 Aoû - 15:23 | |
| Salut,
Premièrement, à la vue de ce topic, j'ai rajouté le tag [Regroupement], à rajouter sur ton topic. Ensuite, pour plus de lisibilité, mets les textes sous spoiler.
Concerant l'histoire, rien à redire. Le scénario tient la route, les personnages sont très biens, la narration est maîtrisée ! Un petit chef-d'œuvre !
Hormis quelques fautes alakon qui traîne : -Sauf pour les chapitres, les titres, on ne met pas de gras dans le texte. -"Il faut dire que Klavierburg comptait plus de 300 bars." En littérature, on écrit tout, sauf les dates, en lettres. -"La plupart des bars brassait sa propre bière et préparait ses biscuits aux amandes" Il y a une belle erreur de relecture là.
Je suivrai attentivement ta plume ! | |
| | | Doro-Mikaeru Graph'
Messages : 437 Date d'inscription : 19/08/2013 Age : 30 Localisation : Suisse
| Sujet: Re: [Regroupement] Petites histoires sans intérêt de Doro-Mikaeru Jeu 22 Aoû - 15:55 | |
| Coucou, merci d'avoir lu ma petite histoire ! J'ai mis un peu de gras pour faire ressortir certains éléments. Je trouve que mon texte fait un peu peur car c'est un gros pavé... Concernant les nombres, la littérature évolue et accepte les nombres écrits en chiffres. Je trouve qu'un gros nombre est plus facile à lire en chiffres même si ce n'est pas puriste. Sinon, il n'y a aucune erreur de relecture. En français pur, on doit accorder "la plupart" et non "les bars". On parle là d'un ensemble (un ensemble de bars, la plupart des bars). C'est une faute fréquente en français que de l'accorder au pluriel, si bien que cela est communément accepté. Car le réel sujet est "la plupart". Ça peut étonner ! Je vais modifier mon tag. Pour le style de l'histoire, je ne sais pas trop quoi mettre. Si quelqu'un a une idée, j'attends sa proposition ! Ah, je crois que, quelque part dans mes fichiers traîne une histoire un peu glauque à envoyer par MP, pour les intéressés... Le concept ? Des pingouins qui font une danse SM. Mais le grand concept de cette histoire, c'est que je l'ai écrite avec quelqu'un. Chacun rédigeait une ligne ! Assez amusant à faire. | |
| | | Kéloko' Fondatrice Timbrée
Messages : 330 Date d'inscription : 18/08/2013 Age : 24 Localisation : Derrière toi, prête à t'égorger :3
| Sujet: Re: [Regroupement] Petites histoires sans intérêt de Doro-Mikaeru Jeu 22 Aoû - 16:04 | |
| Alors, comme l'a dit supy, il faut mettre les textes sous spoiler, mais je l'ai déjà fait ^^ Ensuite... vraiment, c'est superbe ! Tu écris très bien :O Le petit bémol est que ça va un peu vite, mais bon, c'est un one-shot après tout ^^ Tout comme supy' je lirai tes autres histoires ! | |
| | | Doro-Mikaeru Graph'
Messages : 437 Date d'inscription : 19/08/2013 Age : 30 Localisation : Suisse
| Sujet: Re: [Regroupement] Petites histoires sans intérêt de Doro-Mikaeru Jeu 22 Aoû - 16:11 | |
| Yeah ! Oui, l'histoire va un peu vite car j'improvise totalement... Et je voyais les pages se multiplier... J'ai eu 4 pages sur Word finalement. C'est vrai qu'elle mériterait d'être plus complète ! Peut-être que je ferai une version revisitée dans un futur plus ou moins proche, selon mes idées !
La suite des histoires, je n'en connais pas encore le nombre ni quand je les écrirai. Mais ce qui est sûr, c'est que je mettrai à jour mon premier post et que je ferai un nouveau message dans ce topic pour l'annoncer ! | |
| | | Chain
Messages : 11 Date d'inscription : 22/08/2013
| Sujet: Re: [Regroupement] Petites histoires sans intérêt de Doro-Mikaeru Jeu 22 Aoû - 17:01 | |
| Miiiiiiii ! *o*
Sinon, joulie l'histoire, surtout les Mi et les Fa et les Mi et les Fa *-* | |
| | | Kéloko' Fondatrice Timbrée
Messages : 330 Date d'inscription : 18/08/2013 Age : 24 Localisation : Derrière toi, prête à t'égorger :3
| Sujet: Re: [Regroupement] Petites histoires sans intérêt de Doro-Mikaeru Jeu 22 Aoû - 17:41 | |
| Peux-tu m'envoyer ta deuxième histoire par MP ? Je serai curieuse de la lire... (elle m'a l'air bien WTF !) | |
| | | Chain
Messages : 11 Date d'inscription : 22/08/2013
| Sujet: Re: [Regroupement] Petites histoires sans intérêt de Doro-Mikaeru Jeu 22 Aoû - 18:31 | |
| | |
| | | supyteke
Messages : 43 Date d'inscription : 19/08/2013 Age : 25 Localisation : Vigneux-sur-Seine(91)
| Sujet: Re: [Regroupement] Petites histoires sans intérêt de Doro-Mikaeru Jeu 22 Aoû - 19:55 | |
| Es-ce que tu pourrais m'envoyer ton texte sur les pinguoins. Je suis super étonné avec cette histoire de "la plupart des bars" En y repensant, c'est sûr que c'est correcte, mais ça sonne... étrangement je trouve. | |
| | | Doro-Mikaeru Graph'
Messages : 437 Date d'inscription : 19/08/2013 Age : 30 Localisation : Suisse
| Sujet: Re: [Regroupement] Petites histoires sans intérêt de Doro-Mikaeru Jeu 22 Aoû - 20:01 | |
| C'est vrai que ça sonne bizarrement, et parfois j'hésite même à commettre l'erreur pour ne pas choquer... Pour les envois de textes par MP, je ne réponds pas ici que j'envoie, je fais simplement le message et vous le recevez, histoire de ne pas remplir le topic de "oui d'accord" | |
| | | Omegoran_Osale
Messages : 22 Date d'inscription : 19/08/2013
| Sujet: Re: [Regroupement] Petites histoires sans intérêt de Doro-Mikaeru Ven 23 Aoû - 8:48 | |
| Superbe tes histoires Michaël, j'ai beaucoup aimé celle avec le pianiste surtout. J'en étais presque ému. En tous cas compte sur moi pour lire d'autres suites. | |
| | | Kéloko' Fondatrice Timbrée
Messages : 330 Date d'inscription : 18/08/2013 Age : 24 Localisation : Derrière toi, prête à t'égorger :3
| Sujet: Re: [Regroupement] Petites histoires sans intérêt de Doro-Mikaeru Ven 23 Aoû - 9:07 | |
| Je viens de finir la pingouinite ! Sérieusement, j'ai eu un de ces fous rire... c'est tellement con et dénué de sens, et pourtant si bien écrit ! XD Ca change complètement de l'autre histoire... Enfin, vous avez du faire ça dans un sens parodique je suppose, car dans un vrai lemon on essaye d'être le moins vulgaire possible ^o^ (sexe à la place de bite tu vois ? XD)En tout cas c'est marrant de voir que tu peux passer d'une histoire touchante à un truc très con xD | |
| | | Doro-Mikaeru Graph'
Messages : 437 Date d'inscription : 19/08/2013 Age : 30 Localisation : Suisse
| Sujet: Re: [Regroupement] Petites histoires sans intérêt de Doro-Mikaeru Ven 23 Aoû - 9:14 | |
| Merci à vous deux !
Concernant l'histoire de la Pingouinite, on s'ennuyait en classe (en études d'informatique) et on a décidé d'écrire ça sur un document Word qu'on se renvoyait ! Et on a déliré à fond, sans but précis dans notre histoire...
Celle du pianiste, je l'ai écrite parce que je voulais mettre un petit quelque chose sur le forum. Et j'ai commencé à avoir quelques idées sur 2-3 jours. Et quand je la relis, c'est vrai que c'est une belle histoire avec un peu d'émotion... C'est un plaisir de pouvoir écrire ! À la rentrée j'aurai bien moins de temps. | |
| | | Kéloko' Fondatrice Timbrée
Messages : 330 Date d'inscription : 18/08/2013 Age : 24 Localisation : Derrière toi, prête à t'égorger :3
| Sujet: Re: [Regroupement] Petites histoires sans intérêt de Doro-Mikaeru Ven 23 Aoû - 9:17 | |
| La chance qu'on a, une histoire rien que pour nous ! Aussi bizarre que ça puisse paraître, je préfère écrire en temps de cours qu'en vacances... tout simplement car j'ai tout le temps la flemme en vac' >.< Enfin, je lirai ton autre histoire plus tard ^^ | |
| | | Yuikonekoo
Messages : 35 Date d'inscription : 19/08/2013 Age : 24 Localisation : T'y veux que je t'y donne mon adresse, moi ?
| Sujet: Re: [Regroupement] Petites histoires sans intérêt de Doro-Mikaeru Ven 23 Aoû - 13:02 | |
| Sachant que je n'aime pas lire (excepté les mangas, je ne lis que ça en général...) Mais bon, sache que j'ai eu du plaisir à le lire !^^ | |
| | | Doro-Mikaeru Graph'
Messages : 437 Date d'inscription : 19/08/2013 Age : 30 Localisation : Suisse
| Sujet: Re: [Regroupement] Petites histoires sans intérêt de Doro-Mikaeru Dim 25 Aoû - 17:16 | |
| Nouvelle histoire ! Merci pour vos messages ! Bonne lecture... | |
| | | Chain
Messages : 11 Date d'inscription : 22/08/2013
| Sujet: Re: [Regroupement] Petites histoires sans intérêt de Doro-Mikaeru Lun 26 Aoû - 9:12 | |
| Je me reconnais toujours ! 8D Trop bien l'histoire comme d'habitude :3 | |
| | | Kev.A
Messages : 47 Date d'inscription : 26/08/2013 Age : 28 Localisation : Panam
| Sujet: Re: [Regroupement] Petites histoires sans intérêt de Doro-Mikaeru Lun 16 Sep - 5:52 | |
| Woow... Le Vieux Piano est juste une oeuvre grandiose... j'en perd mes mot tellement que le texte est beau...vraiment hein, j'apporte vraiment pas enormement d'importance a la litterature mais là... wow. Quelle belle narration, de part cette oeuvre tu nous as fais passer deux grands arts qui est la litterature et la musique, et les deux on l'air grandiose. Merci a toi d'avoir partagé cette histoire, lorsque que j'aurais fini le one shot que que je fais en ce moment pouurais-je adapter ton oeuvre en BD (style manga) ? J'aimerai rendre hommage a cette oeuvre en ajoutant un autre domaine de l'art dans ton oeuvre lyrique | |
| | | Doro-Mikaeru Graph'
Messages : 437 Date d'inscription : 19/08/2013 Age : 30 Localisation : Suisse
| Sujet: Re: [Regroupement] Petites histoires sans intérêt de Doro-Mikaeru Lun 16 Sep - 12:50 | |
| WOOOOW !!! Merci beaucoup ! Hyper content de ton message ! Pour l'adaptation BD c'est très volontiers ! Reparle-m'en pour mieux approfondir. | |
| | | Kev.A
Messages : 47 Date d'inscription : 26/08/2013 Age : 28 Localisation : Panam
| Sujet: Re: [Regroupement] Petites histoires sans intérêt de Doro-Mikaeru Lun 16 Sep - 16:27 | |
| D'ac merci je te tiendrai au courant un de ces 4 (ce week sans doute ) | |
| | | Kéloko' Fondatrice Timbrée
Messages : 330 Date d'inscription : 18/08/2013 Age : 24 Localisation : Derrière toi, prête à t'égorger :3
| Sujet: Re: [Regroupement] Petites histoires sans intérêt de Doro-Mikaeru Mar 17 Sep - 15:39 | |
| Et bien, tu en as de la chance dis moi ! Mais c'est vrai que c'était un très bon texte, tu le mérite ^^ | |
| | | Doro-Mikaeru Graph'
Messages : 437 Date d'inscription : 19/08/2013 Age : 30 Localisation : Suisse
| Sujet: Re: [Regroupement] Petites histoires sans intérêt de Doro-Mikaeru Mar 24 Déc - 14:44 | |
| "Nouvelle" histoire courte ajoutée au premier post ! Il s'agit de "Le Frigo-Cadeau", rédigé en 2008 ou 2009 à l'école. Si un jour j'en ai le temps je ferai une version revue, mieux écrite. Je trouvais intéressant de partager ce bout de texte car on peut voir une progression dans la qualité d'écriture...
Et encore une, puisque je suis plongé dans mon vieux cahier de rédaction ! "Haru no Hana - Fleur du Printemps" est disponible !
Les rangements, c'est chouette ! À nouveau un texte, cette fois-ci une description, à nouveau rédigée pour l'école en 2008 ou 2009, j'ai nommé "Le Trichiste du Kōdōokan" !
Je ne fais qu'éditer ce message ! Nouveau vieux texte (...) : 4500. Plutôt pourri, mais il est là ! | |
| | | Doro-Mikaeru Graph'
Messages : 437 Date d'inscription : 19/08/2013 Age : 30 Localisation : Suisse
| Sujet: Re: [Regroupement] Petites histoires sans intérêt de Doro-Mikaeru Mer 1 Jan - 16:58 | |
| Nouvelle histoire ! "Les gants de boxe", rédigée sur trois journées avec une longue pause due au manque de temps ! Si vous remarquez un tiret à un endroit étonnant (qui coupe un mot en deux), merci de me le faire savoir. J'écris sur Word avec la coupure des mots automatique et il garde les tirets quand je copie-colle ici...
Une question en passant : on peut écrire tout type de textes, en sachant que les textes qui sortent de la morale (sexe, bourré d'insultes, ...) sont uniquement disponibles par MP, c'est juste ? On a donc la possibilité d'écrire un lemon, etc. ?
Bonne lecture ! Tout se trouve sur le premier post de ce sujet. | |
| | | Kéloko' Fondatrice Timbrée
Messages : 330 Date d'inscription : 18/08/2013 Age : 24 Localisation : Derrière toi, prête à t'égorger :3
| Sujet: Re: [Regroupement] Petites histoires sans intérêt de Doro-Mikaeru Jeu 2 Jan - 12:34 | |
| - Doro-Mikaeru a écrit:
Une question en passant : on peut écrire tout type de textes, en sachant que les textes qui sortent de la morale (sexe, bourré d'insultes, ...) sont uniquement disponibles par MP, c'est juste ? On a donc la possibilité d'écrire un lemon, etc. ? Oui, les textes lemon par exemple, ou gore, doivent uniquement être envoyés par MP à ceux qui désirent les lire. Mais l'auteur a tout de même le choix d'envoyer oui ou non le texte à la personne qui le réclame (genre, quelqu'un de 12 ans qui veut lire un de tes textes lemon, tu as le droit de le refuser si tu penses que ça peut le choquer) ^^ | |
| | | Doro-Mikaeru Graph'
Messages : 437 Date d'inscription : 19/08/2013 Age : 30 Localisation : Suisse
| Sujet: Re: [Regroupement] Petites histoires sans intérêt de Doro-Mikaeru Jeu 2 Jan - 14:35 | |
| Ok, ça joue ! Je ferai quelques textes du style à l'occasion... Lisez déjà ce qu'il y a là (toujours premier post) *-* | |
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| Sujet: Re: [Regroupement] Petites histoires sans intérêt de Doro-Mikaeru | |
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